Cette question, « Comment gagner en bourse ?« , est sur toutes les lèvres des boursicoteurs, des particuliers investisseurs ainsi que des professionnels. Les deux derniers connaissent l’importance des dividendes pour gagner sur les marchés financiers.
Et vous, est-ce votre cas ?
L’objectif premier, quand l’on investit de l’argent sur les marchés financiers, est bien de savoir comment faire pour s’enrichir, devenir plus riche et pouvoir préparer un pécule pour sa retraite ou pour tout autre projet.
Certains « boursicoteurs », entendez des particuliers qui investissent en bourse comme s’ils allaient faire leurs courses, s’étonnent de perdre de l’argent.
Ont-ils une stratégie ? Comprennent-ils comment fonctionne le marché ? Ont-ils jamais ouvert un livre sur le sujet alors qu’il en existe de merveilleux ? (Pour cela, consulter ma rubrique : sélection de livres)
Certes, ils connaissent les plus-values, mais s’intéressent-ils aux dividendes ? Peut-être est-il trop long d’attendre une fois ou deux par an de toucher un coupon, alors qu’une plus-value de plusieurs % est tout de suite plus rapide (mais elle peut surtout ne jamais arriver).
Car oui, il est possible de gagner en bourse grâce aux dividendes, on peut même cumuler plus-values et dividendes avec certaines valeurs qui ne cessent de croître sur le long terme et qui distribuent un dividende croissant. Je schématise, la bourse connaît évidemment des fluctuations, mais sur le long terme, ces dernières s’estompent.
Il faut bien sûr conserver un œil critique sur ces actions et toujours être vigilant sur ces sociétés et s’y intéresser. Il est instructif d’aller voir dans le passé pour se donner une idée de l’avenir.
Voici un exemple d’article sur l’historique de certaines sociétés (à méditer) : 10 actions, 10 dividendes pour gagner en bourse.
Vous ne jurez que par les plus-values… et le day-trading :
Mon expérience me fait vous dire que c’est une erreur. En visant uniquement cela, vous serez gagnant un jour et perdant le lendemain (au final, surtout perdant), à moins d’avoir une connaissance professionnelle et des outils professionnels (et encore). Ne vous leurrez pas, il y a très peu de personnes capables de gérer le stress, le temps, les outils et les connaissances que cela demande.
A savoir : plus la durée d’investissement est courte plus vous aurez de chance de perdre de l’argent en bourse. Cette tendance s’inverse avec le temps. Il faut être sélectif sur les valeurs et diversifier son portefeuille.
Cette démonstration, vous la retrouvez dans le livre de Mathieu Bouville, « Votre argent mérite de vous rapporter plus ».
Les dividendes peuvent-ils vous permettre de gagner en bourse ?
Si vous vous intéressez à l’actualité économique, vous avez surement déjà entendu des économistes, des anonymes ou des collègues de travail dire qu’il est honteux de voir (en période de crise, et même autrement) des sociétés du CAC 40 ou autre, distribuer des dividendes de plus en plus importants à leurs actionnaires, « c’est un véritable scandale…«
Personnellement, je n’ai pas cette analyse : au contraire…
L’idée de verser un dividende est pour une société, de pouvoir fidéliser ses actionnaires, permettre au cours de bourse de l’action d’être moins volatile et ainsi moins subir les attaques du marché. En cas de difficulté, l’entreprise peut faire appel à ces derniers (les actionnaires) pour répondre favorablement à une augmentation de capital et ainsi trouver du financement pour repartir sur de bons rails.
Le saviez-vous ?
Le Cac 40 est un indice qui ne tient pas compte du dividende, mais le Cac 40 GR, lui, en tient compte, on se rend alors compte, que 45 % (environ) de la progression d’une action est due au seul dividende.
Accepteriez-vous de vous priver de 45 % de gains ?
Alors à la question, les dividendes peuvent-ils vous permettre de gagner en bourse ? Ma réponse, évidemment « oui ».
Le dividende est un élément important dans le choix de ses actions (aujourd’hui, 100 % des actions que je possède distribuent un dividende). Je vous l’accorde, ce n’est pas le seul critère à avoir, pour certaines valeurs, il est même préférable de ne pas toucher de dividende à la condition que les bénéfices soient réinvestis dans une future et saine croissance.
Le dividende est à mes yeux un élément primordial dans la sélection de mes actions et dans la constitution de mon PEA.
Reprenons l’historique de mes dividendes perçus depuis 2012 (année où je me suis remis à investir en direct sur le marché boursier avec mon courtier en ligne et plus ma banque) :
- En 2012 : j’ai touché 163 € de dividendes
- En 2013 : ce fut cette fois 312, 62 € de dividendes
- En 2014 : ce fut 518,66 € de dividendes ou d’actions gratuites
Cette somme est systématiquement réinvestie, elle me permet ainsi de faire croître mon capital et d’augmenter mon épargne sans augmenter mon effort d’investissement, c’est magique.
Mon objectif est de continuer ainsi pendant plus de 20 ans, je vous laisse deviner ce qui pourra m’arriver au terme de mes investissements. A moins de croire en la fin du monde, je devrais me constituer de solides revenus issus de mes investissements boursiers, que les cours baissent ou qu’ils continuent de croître.
Êtes-vous convaincus, comme moi, que le dividende est un excellent moyen de gagner de l’argent en bourse ?
Bonsoir Arnaud,
Avoir une stratégie boursière reposant avant tout sur les dividendes (si possible croissants) et couplée avec du « buy and hold » est en effet sans doute l’une des meilleures stratégies lorsque l’on investit sur un horizon assez long. Certes, à brève échéance, les performances pourront être moins spectaculaires que lorsqu’on a une stratégie basée sur les « allers-retours » mais sur des échéances plus longues, c’est sans doute beaucoup moins vrai, les « allers-retours » pouvant se révéler finalement assez contre-productifs surtout lorsqu’ils ne sont que partiels. Prendre une partie de ses bénéfices quand un titre a fait + 40 %, ça peut paraître très bien sur le moment mais quel résultat au final si l’on réinvestit la même somme lorsque le titre fait cette fois – 40 % ? Garder ses actions et réinvestir les dividendes perçus peut au contraire avoir un effet « boule de neige ».
Maintenant et c’est la question que je voulais te poser : à quel moment les réinvestir ? En ce moment, avec la plupart des actions qui sont déjà assez bien valorisées, est-ce que tu les réinvestis ? Ou alors est-ce que tu attends une prochaine grosse correction, voire un prochain krach pour le faire, sachant qu’on peut devoir attendre de longs mois et même quelques années avant que cette « opportunité » intervienne et qu’en attendant, les sommes perçues grâce aux dividendes restent liquides et donc ne « travaillent » pas ?
@ Stéphane
Bien malin celui qui sera dire à quel moment réinvestir ses dividendes.
La solution est dans le risque que l’on est prêt à prendre et dans la stratégie que l’on souhaite mettre en place.
En ce moment, je ne vends et je n’achète rien, j’augmente grâce à mon épargne mensuelle mes liquidités pour arriver à 50 % de liquidités et 50 % en actions.
Mon contrat d’assurance-vie est déjà équilibré de cette manière.
Au plaisir,
Arnaud
Salut Arnaud,
Excellent article!
Pour ma part, le dividende est important, certes, mais plus important encore, c’est de dénicher des entreprises aux fondamentaux très solides et aux perspectives de croissance supérieures sur le long terme.
C’est en calculant le résultats annualisé potentiel sur 5 ans de mes titres (plus value et dividende inclus)que je départage mes titres en suivi.
Lorsque tu dis «mon objectif est de continuer ainsi pendant plus de 20 ans» explique moi pourquoi ton horizon de placement prend fin dans un peu plus de 20 ans.
Pour ma part, mon horizon de placement est infini, il durera aussi longtemps qu’il y aura des générations derrière moi pour reprendre le flambeau. Ma tâche consiste uniquement à gérer de façon optimale le pécule intergénérationnel dont j’ai été le précurseur pour mes enfants, petits-enfants, arrières petits-enfants, etc.
Mais c’est un autre débat car je l’avoue, ma philosophie sur l’horizon de placement est très peu partagée par la collectivité des épargnants investisseurs.
Cependant, j’adore préconiser cette philosophie car elle me permet de me concentrer sur l’essentiel, c’est-à-dire, faire fructifier mon pécule intergénérationnelle sans me préoccuper des fluctuations boursières, car mon horizon de placement est intemporel…et les fluctuations boursières sur une telle période de détention n’ont aucune incidence.
@ Martin
J’aime beaucoup ta philosophie… Elle est tellement adaptée au « Marché boursier ».
Pour moi, c’est encore assurément 22 ans d’investissements, après je pense prendre ma retraite et profiter des revenus de mes placements.
Je ne dis pas que j’arrêterais d’investir, mais ces revenus me permettront de conserver voire d’améliorer mon train de vie.
Merci Martin
Arnaud
le dividende est excellent critère d’investissement.
Quand on peut le combiner avec d’autres éléments fondamentaux comme les besoins du marché, etc cela peut devenir très puissant.
Même si c’est par la bourse que j’ai commencé mon chemin vers la liberté financière (grâce à sont ticket d’entrée très faible), je pense que c’est juste un moyen de diversifier ses placements pour faire grossir son patrimoine.La plupart de mes mentors le disent, c’est grâce à l’immobilier et internet que l’on accède à la liberté financière et pas grâce aux marchés financiers même s’ils y contribuent.
Quels cash-flow annuels génères-tu grâce à tes parkings Arnaud ? Il serait intéressant de faire le comparatif entre ta rentabilité immobilière et ta rentabilité boursière.
Au plaisir, Yves mesmentors.fr
@ Yves
Il ne faut pas opposer immobilier / internet et bourse. Il faut utiliser tous ces leviers pour « s’enrichir ».
Par moment, l’immobilier fera mieux que la bourse et parfois, ce sera l’inverse. Ce qui compte pour moi, c’est d’investir régulièrement dans l’un ou dans l’autre dès qu’une opportunité se présente.
Il n’y a vraiment aucune raison d’opposer bourse et immobilier:bourse pour investir l’argent épargné, immobilier pour investir l’argent emprunté!
Bonjour,
la pérennité des dividendes est assurée…par la pérennité des cash-flows.
L’erreur « classique » est de chercher les titres versant les plus gros dividendes, sans se soucier de ce que gagne vraiment l’entreprise, et ce qu’elle fait de cet argent.
Même si je cherche en priorité des « dividend aristocrats »(mon but étant également un flux d’argent frais régulier et sans prise de tête), je ne m’interdis pas la détention de titres versant des dividendes irréguliers, faibles,voire nuls, a partir du moment ou je considere la société profitable, pour elle, et pour moi!
Il existe 5 façons pour une société cotée d’utiliser son cash afin de créer de la valeur pour ses actionnaires:
-réinvestir les bénéfices en interne (a condition que ce soit reinvesti à un niveau de rentabilité au moins équivalent)
-procéder à des acquisitions (à condition de ne pas les surpayer)
-procéder à des rachats d’actions (idem précédent…)
-distribuer des dividendes (si il n’y a pas de possibilité de réinvestir tout le cash avec un niveau de rentabilité attendue élevé, et à condition de ne pas déséquilibrer les finances de l’entreprise)
-se desendetter (idem precedent..)
Sachant que les 3 derniers points peuvent être considérés comme des « dividendes »…
@ Yoshi
Je rejoins également ton avis. L’erreur la plus commune est de choisir des actions à « gros dividende » sans se soucier de la qualité de l’entreprise en question.
D’investir dans les «dividend aristocrats» est certainement l’un des meilleurs moyens pour ne pas se tromper sur du long terme tout en minimisant le risque.
Merci pour le partage,
Arnaud
Attention avec les dividend aristocrats:certains titres peuvent etre sortis de l’indice alors que leur creation de valeur pour l’actionnaire est phenomenale.
Prenons pour exemple Altria aux U.S:(pas vraiment un investissement « ISR »…), ses spin offs, qui eux meme ont fait des spin offs qui donnent aujourd’hui Phillip Morris international, Altria, Kraft foods, Mondelez…chaqu’une de ces sociétés verse un dividende croissant, mais pas depuis assez longtemps pour faire partie de l’indice, vu leur « jeune »historique…
En france, on pourrait parler de l’actionnaire long terme d’un titre comme ELF, qui aurait conservé tous les fruits des operations successives et aurait aujourd’hui des titres Total, Total gabon, Sanofi, et Arkema…
En effet, il n’y a pas que le day-trading pour maximiser ses gains à la bourse, les dividendes sont en quelque sorte des revenus passifs…
J’ai très peur de me lancer en bourse, le fait que les cours puissent s’effondrer du jour au lendemain, le crash boursier, cela fait assez peur. Si je devais me lancer, ce serait le forex, le day-trading de sorte à ne plus avoir aucune positions ouverte à la fin de la journée. De plus en plus de personnes sont entrain de se débancariser, et je ne sais pas si les dividendes séduisent beaucoup de personnes ces temps-ci.. Super article en tout cas, bonne continuation !
@ Sophie
Le forex et le day-trading, c’est la ruine à coup sûr.
L’investissement en bourse, sur du long terme, c’est pour moi une évidence.
Je ne suis pas du tout partisan du day trading pour les actions, notamment à cause des frais.
Après, comme tu le dis dans l’article, on peut avoir 2 stratégies, c’est ce que je fais sur 2 portefeuilles différents : un pour les dividendes (j’achète et je garde) et l’autre pour les plus values, mais sur 4 ou 5 mois. Donc c’est pas non plus de day trading. 🙂
Sur le forex:
http://www.amf-france.org/Epargne-Info-Service/Forex-l-AMF-se-mobilise/Chiffres-cles/main/0/text_fr_FR_files/file/infographie_Forex.jpg
Sinon, je me souviens d’une étude réalisée par un broker U.S, pour essayer de déterminer le « profil » des meilleurs investisseurs individuels…résultat:
Arrivent en tête les comptes des clients morts, suivis de ceux qui ont oublié qu’ils ont un compte et ceux qui ont oublié leurs identifiants…
mais bon, heureusement qu’il y a des day-traders pour apporter de la liquidité au marché, si il n’y avait que des investisseurs long-terme,les titres disponibles sur le marché se feraient rares!
Bonjour,
Merci pour l’info sur le CAC GR. Malheureusement il n’y a d’historique que depuis 2010 si je ne me trompe pas.
Ensuite, le trading court terme n’est pas forcément perdant. Le fait est que en général on ne trade pas à court terme avec les même sommes, puisqu’il faut respecter les règles prudentielles.
Il faut aussi avoir une stratégie qui tient la route.
Par contre c’est plus difficile qu’acheter et attendre. Mais en général, quand on prend des risques on espère une rémunération plus grande. Il faut juste survivre au risque.
Les plus forts dividendes que l’on pourra trouver sont d’environ 8% si l’on se restreint aux actions « sûres ». Se contenter de 8% !!!
OK, il y a les valeurs de croissance et les plus-values…
Mais pourquoi ne pas profiter de certaines petites pépites qui gagnent 700% en quelques mois ? Il y en a plein. Il faut savoir les trouver, c’est tout.
Se restreindre aux dividendes ou même à Air Liquide ou Essilor, c’est dommage.
Enfin, même si vous ne voulez faire que du long terme en touchant des dividendes, sachez qu’il y a aussi des techniques intelligentes pour savoir quand acheter. Dans un des commentaires il est dit que faire du market timing est difficile. Au contraire, c’est très simple, sauf que sur le long terme… il faut être patient 🙂
Effectivement, le trading court-terme n’est pas forcément perdant:si statistiquement il est perdant pour 90% des traders,dans les 10 % restants il y a forcément ceux qui se retrouvent « à l’equilibre », les gagnants chanceux, et sans doute ceux qui gagnent grâce à un processus réellement pertinent…
Je pense également qu’investir dans une entreprise est bien plus sécurisé que d’intégrer le Forex par exemple, mais j’avoue que ce marché m’intrique quelque peu…
@ Alain
Je te conseille de ne même pas t’intéresser au Forex.
Trop de risques, ce n’est que de la spéculation et en rien un investissement.
Au plaisir