J’ai le grand plaisir de vous présenter un article de Phil Kaléan auteur de « Jana » son premier roman.
Je connais personnellement Phil depuis quelques années maintenant. Comme moi, Phil s’intéresse aux finances. Il a rédigé quelques posts sur le blog.
Pour son premier roman, j’avais très envie qu’il intervienne à nouveau, non pas pour présenter son livre, mais pour nous parler de sa motivation, de sa démarche, de son état d’esprit. Le fait de sortir de sa zone de confort, d’oser et de briser les barrières mentales qui nous bloquent parfois.
Se lancer dans un projet personnel comme celui-là, n’ai pas simple. Phil a su franchir toutes les étapes qui lui ont permis d’être aujourd’hui un écrivain de qualité et d’être publié.
Croyez moi, il est passé par différentes phases bien remuantes psychologiquement. Il n’a pas cédé, il a cru en son rêve et en ses compétences.
Merci à Phil, place à son post :
“Le bonheur, c’est quand le temps s’arrête”, disait Gilbert Cesbron. Pour certains, il faut prendre son temps, savourer chaque instant, vivre chaque moment intensément, en pleine conscience et faire l’éloge de la lenteur.
Eh bien pas moi ! Du moins, pas avant la retraite !
Le comble du bonheur c’est d’avoir la chance de vivre à fond plusieurs vies dans la même existence. C’est d’aller au bout de ses envies, de ses projets, qu’ils soient personnels ou professionnels. Et pour ça, il n’y a pas de secret : il faut s’en donner la peine : les moyens, de l’huile de coude, et même parfois des larmes. Si le projet réussit, cela procure joie et épanouissement. S’il échoue, au moins vous aurez essayé et vous saurez : la petite araignée et sa toile tissée avec de la frustration sera à jamais balayée de votre cerveau. Vous en sortirez meilleur, quoi qu’il arrive.
Depuis toujours, j’avais une grande envie d’écrire mais comme tout le monde, je me suis fait rattraper par la vie : des vies de famille et professionnelles bien remplies qui ne laissaient pas la place à mon projet personnel. J’avais tort. Quand on veut, on peut. C’est à 46 ans que la cocotte-minute de la frustration a explosé et que je me suis mis à écrire mon premier roman dans un élan irrésistible.
Comment ai-je fait ? J’ai d’abord fui les écrans qui n’apportent rien. La télé et l’ordinateur c’est maintenant pour moi comme les frites : faut pas en abuser, sinon c’est eux qui abusent, en te volant du temps des moments précieux de ton existence.
J’écrivais le soir de 22h à minuit, après la journée de travail. Ça piquait un peu le lendemain matin à 6h40 quand le réveil sonnait et qu’il fallait se dépêcher d’aller au boulot, mais ça l’a fait. J’avais la satisfaction des pages qui s’accumulaient. Mon temps libre s’est condensé tout seul : c’est juste une organisation rigoureuse où l’on chasse toutes les activités parasites pour ne garder que du temps pour sa passion, sa famille, ses amis et quand même un peu de repos et de recul sur la vie pour ne pas éclater.
Au début, mon épouse a cru que je la trompais car je m’enfermais pendant des heures et je ne lui avais rien dit !
On en rit maintenant tous les deux. Quand je lui ai montré mes trois premiers chapitres, elle a adoré et est devenu mon meilleur soutien et ma première fan. C’est important d’être épaulé par son entourage quand on mène un tel projet.
Quand le livre a été terminé, l’avis de mon épouse était dithyrambique mais cela ne me renseignait en rien sur la qualité réelle de l’ouvrage. Je me suis donc fait violence et malgré ma pudeur et ma timidité, j’ai fait passer le roman parmi 17 relecteurs et relectrices de 17 à 80 ans, parmi lesquels Arnaud, qui représentait la catégorie des hommes trentenaires.
Malgré trois retours négatifs, les autres réactions m’ont donné confiance dans la qualité du roman et heureusement car l’étape suivante n’a pas été facile. Faire éditer un premier roman quand on est inconnu et que l’on ne connaît pas le monde de l’édition est un parcours du combattant. J’ai envoyé mon tapuscrit à 40 éditeurs. Les refus sont difficiles mais quand une maison d’édition m’a enfin donné ma chance, c’était un des plus beaux jours de ma vie. Aujourd’hui, je ne regrette en rien mon lourd investissement en temps car j’ai récolté plein de bonheur.
Pour l’instant, le succès reste local mais j’ai vécu des expériences et rencontres très enrichissantes : avec les médias (presse et radio), mon formidable éditeur, d’autres écrivains, avec mes collègues de travail et mes voisins qui sont devenus mes fans, ce qui a chamboulé à jamais nos relations, pourtant déjà fort sympathiques.
Du point de vue financier, le montant de mes droits d’auteur est négligeable mais je m’en moque. Ce qui compte c’est le bonheur : celui que j’ai donné à mes lecteurs et celui qu’ils me rendent quand ils me racontent les frissons et le plaisir que le livre leur a procuré.
L’aventure continue, d’autant plus que mon éditeur m’a inscrit à des concours et prix littéraires…
Aujourd’hui j’ai rempilé : j’écris mon deuxième roman. C’est toujours aussi difficile, mais que voulez vous ? Il faut souffrir pour la vie belle !
Jana de Phil Kalean Premier Roman
« Encore un grand merci à Phil Kaléan de partager avec nous les étapes qui l’ont mené à voir son projet aboutir. »
Quand j’étais petit, j’adorais écrire et mon père disait toujours que je finirais par publier un livre un jour. Malheureusement, en grandissant, je n’ai pas donné suite à cette passion.
@ Barry
Quel dommage…