La chute des crédits immobiliers, quand investir ?

La chute des crédits immobiliers est elle le signe d’un retournement du marché ?

Cela fait plusieurs années que certains prédisent la chute voire l’effondrement du marché immobilier en France. Pourtant on ne voit rien venir.

Les prix restent élevés, les propriétaires restent campés sur leurs positions et s’imaginent toujours être en 2006 ou en 2007.

Pourtant le contexte a changé, la crise est là et malheureusement, elle est installée encore pour quelques années.

Les taux des crédits immobiliers ont beau être au plus près de leur plus bas historique, rien n’y fait.

La période pour les agences immobilières et pour les professionnels de ce secteur s’annonce difficile.

Beaucoup de personnes ont acheté au plus haut, si elles doivent revendre maintenant à un prix inférieur, c’est bien souvent la catastrophe. Trop souvent, c’est un peu comme la bourse, on pense que les prix vont grimper jusqu’au ciel.  mais tout à une fin.

L’effondrement du crédit immobilier se poursuit :

Comparateur de crédit en ligne

Pour étayer mes propos, je vais vous donner quelques chiffres :

  • Le montant des crédits accordés par les banques ont chuté au troisième trimestre de 24 % par rapport à la même période en 2011, c’est énorme !!!. Sur les neufs premiers mois de l’année la chute est encore plus importante, soit une baisse de 30.5 %. Pour le financement dans l’ancien c’est encore pire, plus de 38 %. On parle dans ce dernier d’un phénomène jamais vu en France.
  • Pourtant, on peut emprunter à des taux records aujourd’hui, où tout du moins dans de très bonnes conditions. (autour de 3.30 % en moyenne).
  • On s’attend par conséquent à une chute de 20 % des transactions.

Est ce le moment d’investir ?

A cette question, je réponds :

  • Les taux sont actuellement très bas, il semble être opportun d‘investir dans la pierre. Sauf que les prix sont encore élevés, et que la fiscalité est devenue un réel frein à l’investissement immobilier locatif, investissement dont le pays à pourtant besoin. Ce sont bien les particuliers, en finançant l’achat de biens locatifs qui pallient au manquement des différents gouvernements.
  • Le rendement, par conséquent est très faible et l’effet de levier du crédit ne remplit plus aussi bien son rôle. Personnellement, aujourd’hui, je préfère placer 100 ou 150 € ou plus en bourse, sur des actions à rendement, que de me lancer dans l’immobilier.
  • Pour aller à l’encontre de mes propos et pour apporter un autre éclairage, il y a certainement la possibilité d’investir dans l’immobilier et de « retomber sur ses pattes », seulement, il faut être extrêmement sélectif et prendre sa calculette et de ne surtout pas sous-estimer la fiscalité.

Je ne ferme pas la porte à un investissement immobilier

Pour conclure, certes le marché n’est pas, pour moi, dans ma ville et dans ma situation personnelle, propice à un investissement (locatif). Cependant, je reste vigilant à l’actualité de ce marché qui restera sur le long terme un secteur intéressant de part la démographie que connait la France et de par ses changements sociétaux (Plus de familles mono-parentales, de célibataires etc…, donc toujours besoin de plus de logements).

Je vais donc être patient et me préparer à investir, « plus tard » !!

Si vous n’êtes pas encore propriétaire de votre résidence principale :

Si vous n’êtes pas encore propriétaire de votre résidence principale, le contexte est bien sur différent. La fiscalité l’est aussi, il est peut-être intéressant si votre situation est stable professionnellement et géographiquement de commencer à regarder de près l’évolution du marché. Il se peut qu’il y ai des opportunités d’achats.

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8 réflexions au sujet de “La chute des crédits immobiliers, quand investir ?”

  1. j’ai fait l’acquisition de ma residence principale pile au moment ou les taux etaient a leur plus bas historique,mais il s’agit de ma residence principale,et elle le restera certainement de longues annees,et achetee neuve.pour du locatif acheté dans l’ancien,il me semble qu’il vaudrait mieux acheter en periode de taux élevés,pour bénéficier de prix d’achat revus a la baisse(et avoir peut-etre l’occasion un jour de renégocier le prêt,en cas de chute des taux…).ayant en projet de creer une entreprise,l’acquisition des murs de cette derniere m’interessera sans doute également,donc un marché sur lequel je garde un oeil aussi…

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  2. SAlut Arnaud,

    Je suis abonné à un hebdomadaire sur l’actualité économique de la Loire. En septembre, les notaires annoncés 6% de baisse des prix à ST Etienne.

    Je crois que l’attentisme d’avant les éléctions puis l’attente des réformes fiscales ont freiné le marché. Or les investisseurs ont besoin d’avoir confiance en l’avenir.

    Aujourd’hui, ce n’est plus cas, donc je pense qu’on se dirige vers une baisse des prix. Dans ce cas, je suis prêt à faire des affaires.

    Julien

    Répondre
  3. Effectivement, caque situation est différente… Mais pour quelqu’un qui veux acheter avec pour but de rester dans le bien aux alentours de 10 ans peut alors chercher, profiter des taux bas et essayer de négocier auprès des proprio 🙂

    Répondre
  4. On ne sait plus où donner de la tête un coup on nous dit que tout va s’effondrer un coup on nous dit que c’est le moment d’investir . Ce que je constate c’est qu’il y a une pénurie de logements et que les loyers sont excessivement cher. Je pense que la meilleure solution est donc attendre ce que fait tout le monde depuis l’élection .

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  5. Bonsoir,

    Le marché de l’immobilier s’essouffle au niveau des transactions et en province les prix ont baissé mais pas de manière amplifiée. En région parisienne, ils restent tendus car les non-résidents sont en soutien.

    Le conseil que je puisse donner c’est de regarder le taux de l’OAT 10 ans pour avoir une idée de la tendance immobilière. En fait, s’il remonte aux alentours des 4 à 5 % (une attaque des spéculateurs sur la dette française) alors je pense que la bulle éclatera de manière salutaire pour ceux qui souhaitent accéder à la propriété.

    Cordialement.

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  6. Un bon billet, vraiment, une analyse bien simple mais clair. Pour ma part, je souhaite réellement que ce ne soit jamais la fin de l’immobilier. Ce serait une catastrophe sinon 🙁

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  7. Il ne faut pas oublier que l’immobilier se négocie. Donc, calculette en main, quelle que soit le période, une bonne affaire est une bonne affaire. Évidement, il faut se rappeler que 6% brut ne pas pas être intéressant car on aura autour de 3% net soit un équivalent assurance vie en Euros. Mais si je tombe (et que je négocie bien) aujourd’hui sur un 10% brut, combiné à un bon effet de levier, j’y vais tout de suite. Ensuite, si les prix s’effondre sur la valeur, les loyers eux ne suivront pas la même tendance.

    Donc, pour moi, pas de théorie sur la tendance, mais toujours une bonne calculette à la main.

    J’avoue qu’aujourd’hui, je suis surtout en bourse (hors RP).

    A+

    Répondre
  8.  »
    Ensuite, si les prix s’effondre sur la valeur, les loyers eux ne suivront pas la même tendance.
     »

    Attention quand même à l’excès de confiance. Si les prix s’effondrent ton locataire va voir son accessibilité à la propriété augmentée (en caricaturant si tu fixes le loyer de ton studio à 500 euros et que le prix de vente d’un studio équivalent chute à 5000 € ton locataire va vite acheter et cesser de te verser les 500 €) il te faudra alors te retourner vers d’autres locataires qui ne pourront pas payer ce montant de loyer d’où une baisse significative aussi des loyers (bien sûr je ne crois pas en une chute de l’ampleur que j’ai pris en exemple mais le principe reste valabe pour une baisse moins spectaculaire)

    Répondre

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